Passage d’une élève de l’Institut National du Service Public à L’Arche à Strasbourg
Nous avons eu la joie d’accueillir une élève de l’Institut National du Service Public, Marie Wepierre, pour 20h d’immersion. À L’Arche, nous sommes toujours ouverts à accueillir des personnes extérieures pour faire découvrir notre univers et ouvrir les regards sur le handicap. Marie vous raconte son immersion.
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“La question du handicap et de la vie partagée m’intéresse” : une découverte
Marie a enchaîné de nombreuses expériences : Mairie de Lyon, Ministère de l’Economie, Conseil de l’Union européenne, etc. Pour évoluer dans sa carrière, elle a décidé de passer un concours, et dans ce contexte, de faire une immersion Chez nous !
“J’avais déjà repéré L’Arche lorsque j’étais à la Préfecture de Nantes. L’association m’avait beaucoup plu, alors c’était une évidence de faire mon immersion au sein de L’Arche. La question du handicap, de la vie partagée et des communautés m’intéresse, alors j’ai demandé à venir ici.”
Comment les associations vivent ? Quelles sont les relations avec l’Etat ? Comment inclure le handicap dans la société ? Ce sont autant de questions que Marie a exploré lors de son immersion qui s’est étalée sur deux mois.
Une immersion dans le quotidien
Pour se faire des réponses à ses questions, Marie a participé à une soirée communautaire, a échangé avec des habitants, parents, salariés et bénévoles.
“J’ai constaté que L’Arche est très portée sur l’autonomisation. En mélangeant les personnes valides et celles en situation de handicap, j’ai eu l’impression qu’on arrivait à favoriser cette autonomie. Ce qui m’a aussi beaucoup marqué, c’est la joie de vivre de toutes ces personnes. Pour avoir visité différents établissements, j’ai remarqué quelque chose de différent ici.”
Quand on a continué à creuser sur les points qui ont touché Marie, elle nous a parlé de l’ouverture sur l’extérieur : “La création du Café des Pot’es est une très bonne chose. Cela permet de créer plus de liens avec les personnes du quartier, tout comme les autres activités des Pot’irons d’ailleurs. On sent vraiment que L’Arche s’insère dans une vie de quartier.”
L’ouverture sur l’extérieur, mais aussi les uns envers les autres. Lorsque nous organisons des soirées communautaires à L’Arche, toutes les personnes se mélangent : “Je trouve que ces soirées sont un bon moyen d’avoir des échanges informels et les personnes sont forcément plus à l’aise pour communiquer entre elles.”
Des difficultés repérées ?
Curieuse et à l’esprit critique, Marie se pose des questions intéressantes, notamment sur le mode de vie des salariés.
“C’est plus qu’un travail, c’est un mode de vie. Alors je me suis demandé si c’était difficile pour L’Arche de fidéliser les jeunes salariés sur le long terme. J’imagine que ce n’est pas simple d’envisager une vie de famille au sein des maisons ou d’avoir un.e conjoint.e. Mais en me questionnant, le directeur de L’Arche à Strasbourg m’a dit qu’il y avait des projets en cours de développement pour répondre à cette problématique.”
Quel retour sur expérience et quelle suite ?
Même si 20h d’immersion sur deux mois, c’est peu, Marie a tout de même pu ouvrir son regard sur le handicap et y voir plus clair pour la suite de sa carrière.
“Ce type d’initiative est encourageant pour l’avenir. L’Arche va au-delà du handicap, elle s’intéresse à l’entraide et au vivre-ensemble. Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont en perte de sens, alors je trouve que cela va dans une bonne direction pour créer du lien. Je pense qu’il serait utile que plusieurs élèves de l’Institut National du Service Public puissent faire des immersions comme celle-ci pour se rendre compte de ce qu’implique la politique du handicap. En tout cas, pour ma carrière, cela m’encourage à me diriger vers les ministères en contact avec les politiques sociales.”
Si vous aussi, qui lisez cet article, vous souhaitez faire un stage au sein de L’Arche pour découvrir l’univers et peut-être une vocation, nous serions heureux d’en discuter avec vous !