La spontanéité des personnes en situation de handicap : un miroir pour nos vies
Je ne suis ni bénévole, ni salariée, ni service civique, et pourtant je suis de près L’Arche à Strasbourg : ses résidents, ses salariés, le GEM, les Pot’irons. Je suis Laura, rédactrice pour L’Arche à Strasbourg. Je capte les moments de vie, les anecdotes, les témoignages pour vous les partager et les faire vivre.
Si aujourd’hui je prends moi-même la parole, c’est pour vous parler, par mon prisme, des trésors de L’Arche qui font écho à ma vie et sûrement à la vôtre.
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La spontanéité mène au lâcher prise et à l’authenticité
S’il y a une chose qui m’a chamboulée en venant à L’Arche, c’est la spontanéité. Cette spontanéité qui vous fait rire, qui vous émeut, qui vous questionne et qui vous amène à lâcher prise. Cette spontanéité ne vous laisse pas indemne.
Leur spontanéité se joue notamment dans leurs émotions. Rire à pleine voix, dire ce que l’on pense, danser, chanter… De cette spontanéité découle un certain lâcher prise et une authenticité. Sans s’en rendre compte, ils nous apprennent à oser, à être tel que l’on est. Avec eux, on peut être complètement soi-même.
En société, on a parfois ce sentiment de devoir mettre un voile sur certaines faiblesses et vulnérabilités. Mais à leur contact, je ressens les choses différemment et cela a un impact positif.
C’est un lâcher prise qui se joue aussi sur la façon d’appréhender les choses. Dans ma vie, j’ai parfois tendance à manquer de lâcher prise. S’il y a bien une chose que les personnes en situation de handicap m’ont apprise, c’est de relâcher cette pression.
Ce sont des petites phrases qui font du bien. Comme Pauline qui me disait “Détends-toi et pense à moi” ou Lucia pour qui la phrase “à chaque jour suffit sa peine” prenait tout son sens lorsqu’elle disait “Je ne sais pas ce que je ferai demain, mais je verrai demain”.
À leur côté, les choses semblent simples et légères. On dédramatise et on se relâche.
Savoir apprécier les petites choses du quotidien et être dans l’instant présent
Je me suis aussi rendue compte qu’à leur côté, je suis très ancrée dans l’instant présent. J’arrive à apprécier des moments simples. Je suis là et je profite de l’instant : boire un thé, discuter, rire, faire du babyfoot…
Je me sens très inspirée après avoir passé des moments avec eux. Ils ont cette facilité déconcertante à nous faire voir la vie sous un nouvel angle.
En bref, à L’Arche les rencontres sont tellement riches. On y apprend des leçons de vie et cela nous ramène à notre humanité commune.
Si vous avez envie de creuser ce sujet sous un autre angle, je vous invite à écouter l’émission RCF “Même pas peur” avec Axel : ici