Dans la peau d’un service civique à L’Arche à Strasbourg
Nous accueillons régulièrement des services civiques dans nos maisons et au GEM pour nous épauler sur différentes missions. Jeanne Pitois, nous a rejoint début septembre à l’Oasix pour un service civique interne de 8 mois. Elle raconte son début d’expérience : son engagement, ses difficultés, et ce pourquoi un service civique est bénéfique.
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Explorer pour savoir ce que l’on veut
Pour Jeanne qui sort d’une licence de psychologie et entre en master de neuropsychologie, un service civique à L’Arche lui permet de découvrir le côté pratique du métier : “Je veux sortir du côté théorique et voir si cela me plaît. Puis, je souhaite explorer ce type de handicap pour voir si cela me convient de travailler dans ce domaine en particulier.”
Si au début, Jeanne cherchait un service civique à Strasbourg sans une idée particulière, L’Arche s’est ensuite présentée comme une évidence : “J’ai fait une semaine de découverte avant de m’engager. Dès le premier repas, j’étais convaincue que j’avais ma place ici. Je me suis sentie vivre une expérience et le côté bienveillant m’a donné envie.”
Une mission pour créer du lien
Lorsqu’on arrive dans un environnement que l’on ne connaît pas, il peut être difficile de trouver sa place, mais Jeanne parvient à la prendre petit à petit : “Au début, on découvre et on crée du lien. On cherche un peu sa place, puis au fil des missions, on finit par se sentir à l’aise. Je passe du temps avec les habitants, on se promène, on fait la cuisine, j’aide à organiser les activités, à encourager le lien avec les autres maisons, etc.”
Les missions de Jeanne sont très variées et elle aspire à avoir plus de responsabilités au fil de son service civique.
Les difficultés rencontrées
Quand on arrive dans un monde que l’on connaît peu, même en ayant fait des études en lien avec le handicap, il est parfois difficile de savoir comment se situer face à handicap et à l’autonomie : “Ce qui n’est pas simple, c’est d’aider sans être trop infantilisant. Il faut avoir le juste milieu entre soutenir et laisser l’autonomie. Mais souvent, les personnes en situation de handicap nous communiquent leurs besoins, ou sinon il faut essayer et ajuster.”
Quoi qu’il en soit, ce sont des difficultés qu’il est possible de surpasser avec le temps. Et ce sont surtout les moments forts qui prennent le pas : “À L’Arche, je peux être moi-même autant que je veux. Il y a un vrai sentiment de partage. Puis au-delà de ça, je trouve que le modèle de L’Arche est très beau. Cela permet d’ouvrir le monde du handicap et cela autonomise beaucoup.”
Pour finir, on a demandé à Jeanne ce qu’elle dirait à une personne qui hésite à faire un service civique et elle nous a répondu ceci : “Viens faire une semaine de découverte, ça peut créer un vrai déclic !”