Comment être un soutien pour les personnes en situation de handicap mental ?

Assister, sans faire à la place de l’autre
“Ne parlez pas à leur place, ne pensez pas à leur place et ne faites pas à leur place. Agissez ensemble. Notre responsabilité est de favoriser la participation à la vie sociale, là où chacun peut être acteur. Adaptez-vous et apportez votre soutien sans demi-mesure.”

Pour François Ruppert, responsable de l’habitat inclusif, il y a cette notion d’encourager l’autonomie.
C’est donner la possibilité à l’autre de prendre des décisions, de résoudre des problèmes et d’accomplir des tâches par lui-même, dans la mesure du possible. C’est lui venir en aide lorsqu’il le demande ou que l’on sent qu’il a besoin de soutien, toujours en lui demandant. C’est l’encourager dans ses actions pour le tirer vers le haut.
Vous pouvez encourager son autonomie par des questions simples comme :
Qu’est-ce que tu aimerais faire ce week-end ?
Qu’aimerais-tu manger ce soir pour le dîner ?
Est-ce que tu préfères aller au cinéma ou au musée ?
Comment penses-tu que nous pourrions résoudre ce problème ensemble ?

Ce sont des questions qui laissent le choix, qui poussent à la réflexion et à garder une part d’autonomie.

Patience et compréhension
Faire face au handicap, c’est aussi se confronter à des difficultés de communication et de gestion des émotions. Pour des personnes en situation de handicap, cela peut parfois être difficile de trouver ses mots et d’exprimer ce que l’on ressent. La clé se trouve dans la patience : laisser le temps à l’autre de s’exprimer et de trouver les mots.

Quand la communication devient parfois difficile, vous pouvez utiliser d’autres façons de communiquer que la parole :
• Des supports visuels : Les images, les dessins, les photos ou les cartes avec des symboles peuvent aider à communiquer des idées, des émotions et des besoins de manière visuelle.
• Des listes de mots : Si la personne a du mal à s’exprimer spontanément, fournissez des listes de mots, de phrases ou de choix pour faciliter la communication.

Il arrive parfois qu’une personne en situation de handicap se laisse submerger par des émotions. Là aussi, cela nécessite du temps et de la compréhension. Dans ce cas, vous pouvez par exemple lui demander ce qu’elle préfère pour retrouver le calme : être seule ou faire une activité ? Si elle opte pour une activité, vous pouvez par exemple lui proposer un exercice de respiration pour calmer leur anxiété. C’est un bon moyen pour la reconnecter avec elle-même et lui permettre de gérer son stress avec plus d’autonomie par la suite.

En conclusion, être un soutien efficace pour les personnes en situation de handicap mental nécessite une approche empreinte d’empathie, de respect et de compréhension. L’objectif ultime de ce soutien est de favoriser leur autonomie, leur inclusion et leur bien-être.

Mais qu’en pensent les bénéficiaires ? Pour le savoir, lisez cet article où les adhérents du GEM vous expliqueront comment ils souhaitent être aidés : cliquez ici.