“L’Arche développe l’autodétermination” : portrait d’Emma, éducatrice spécialisée

“J’avais envie de trouver un lieu d’accompagnement” : un choix de coeur

Emma est en troisième année d’études pour devenir éducatrice spécialisée. Afin de renforcer ses bagages, elle a choisi de faire son alternance chez nous !

“J’avais envie de trouver un lieu d’accompagnement. Je ne connaissais pas L’Arche avant qu’une amie d’études m’en parle. J’étais intriguée et enjouée, alors j’ai postulé et j’ai été prise.”

Après une semaine passée là-bas, elle a compris qu’elle avait sa place à L’Arche et que c’était un endroit qui rejoignait ses valeurs : “Ici, on prend en compte la personne, ses désirs, ses besoins, sa parole. C’est important pour moi de voir cela.”

D’abord alternante au Grand8, elle a ensuite investigué l’Oasix, puis le GEM afin de découvrir toutes les facettes de L’Arche, mais ce n’est pas sans difficultés, du moins au début.

Des défis qui questionnent et font grandir

Quand on cumule plusieurs casquettes et que l’on doit apprendre à connaître les personnes que l’on accompagne, il y a forcément des défis qui se posent : “C’est parfois difficile pour moi de m’intégrer aux différents groupes parce que je suis à plein d’endroits : au GEM, à l’Oasix, puis à l’école, etc. Mais je suis contente de découvrir tous ces lieux. Il faut juste que je trouve mon rythme.”

Trouver un rythme, cela prend du temps, et c’est normal ! Emma est sur tous les fronts : au GEM pour accompagner les personnes dans leurs projets et les différentes activités ; au coeur des maisons pour accompagner les personnes dans les tâches du quotidien ; référente de Lucia pour l’accompagner dans ses projets personnels.

“Mais c’est tellement enrichissant comme expérience. Je sais que j’en sortirai grandie tant professionnellement que personnellement. Cela me donne confiance en moi.”

Comment créer un point de contact quand les choses sont difficiles, au début ?

Quand on arrive dans un environnement avec des personnes en situation de handicap, il arrive que la timidité prenne le dessus d’un côté ou de l’autre. Mais alors comment briser la glace ?

Emma a réussi à mettre le doigt sur quelque chose : “Quand je suis arrivée au GEM, une des adhérentes était un peu en retrait. On ne s’est pas trop dit bonjour. Elle ne savait pas qui j’étais. Mais j’avais vu qu’elle avait ramené une guitare. Alors je lui ai demandé si elle faisait de la musique et tout est parti de là. Quelque chose s’est passé et une relation s’est créée autour de ça. Une heure après, on dansait ensemble.”

Il s’agit de trouver “le petit truc” qui permet de tisser un lien. Vous qui nous lisez, c’est aussi un exercice que vous pouvez faire. Si vous avez du mal à briser la glace, observez, écoutez puis faites le lien avec quelque chose qui rapproche, une discussion dans laquelle la personne peut se sentir à l’aise. 

“J’ai remarqué à quel point la musique est un élément fort pour créer du lien. Dans chaque maison il y a des musiciens et des instruments de musique. Cela m’a beaucoup rapproché de certains habitants. Je travaille même sur ce sujet pour mon mémoire : en quoi la musique peut servir dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap ?”